Achats de phytos Générations futures enfonce le clou

L’association anti-pesticides de synthèse Générations futures a publié le 12 juillet 2019 une nouvelle carte basée sur des données de ventes de pesticides de 2017. Alors que leurs précédentes cartes représentaient les ventes de phytos agrégées par département, rattachées à l’adresse des sièges sociaux des distributeurs, les nouvelles données sont plus précises. « Nous présentons cette fois des données utilisant les codes postaux des acheteurs », a annoncé l’association.

Ces données, provenant de la Banque nationale des ventes de produits phytosanitaires (BNV-D), ont effectivement été rendues publiques le 1er juillet 2019. Elles sont fournies par les distributeurs agréés de vente de produits, et servent au calcul du montant de la redevance pour pollution diffuse qu’ils sont tenus de verser aux agences de l’eau.

Elles « montrent bien que les achats de pesticides les plus importants ont lieu dans des départements ou la viticulture, l’arboriculture ou les grandes cultures sont les plus intensives », assure François Veillerette, directeur de Générations futures.

Données anonymisées ?

« Les données d’une zone postale sont diffusées sous réserve d’un traitement visant à limiter l’identification des acheteurs », précise Eau France, le service public qui publie les données, dans une note technique. Ainsi, ces données ne sont pas diffusées dans les zones postales regroupant moins de 6 acheteurs potentiels, immatriculés au répertoire Sirene.

Une méthode qui présente un biais : « Compte tenu des délais de prise en compte des cessations d’activité, le répertoire Sirene surestime le nombre d’établissements par zone postale », indique cette même note. « Cela réduit le nombre de codes postaux dont les données ne sont pas communiquées. »